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Louloute et Chaperon Rouge

Pour les parents et les autres, les découvertes et conseils d’une maman mais aussi d’une prof des écoles.

Présentons nous, tome 6, arrivée de ma chaperonette

Le neuvième mois, mois anarchique.

Je ne comptais plus les allers retours à la maternité. Les nuits perturbées, les journées de fatigue.

Premier aller, une sagefemme adorable et souriante. Une fois de plus, comme pour la louloute, on me prédit un accouchement dans les heures qui viennent. Et puis rien. Premier coup de bluff.

Deuxième aller. Je tombe sur une sagefemme nettement moins sympathique. Elle me fait savoir que je suis trop maigrichonne. Euh, je t'ai dit que t'étais vieille, fripée, aigrie ? Ah non, c'est vrai, j'ai juste fait mon plus beau sourire Colgate Ultrabrite.

Ensuite je n'y vais plus. Je ne sais plus si c'est du bluff ou non. La chaperonette sera une sacrée joueuse de poker.

Mais paraîtrait-il qu'en prime je vais accoucher à la vitesse de la lumière. Moi qui ne veut pas que ma louloute me voit entrain d'hurler à la mort...le facteur stress est à son maximum.

Fin de compte je finis par appeler ma sagefemme qui me propose de m'examiner pour voir où en sont les choses. Effectivement, tout est propice à une arrivée en lumière rapide. Elle me propose d'aller voir mon gyneco pour gagner mon droit à la sortie accélérée.

Il me réexamine. O joie de ces individus successifs qui conversent avec mon entrejambe !!

J'ai gagné mon ticket. Le lendemain dans l'après-midi on doit lancer les "hostilités".

Je rentre. Soulagée, le bal des contractions devrait bientôt prendre fin.

J'appelle mes parents qui doivent venir garder la louloute. On met tout de même une stratégie d'urgence, au cas où.

Je ne sais pas mais j'ai comme le pressentiment que ça ne va pas attendre.

Je sens une lourdeur.

Bref...la soirée se poursuit normalement. Et nous allons nous coucher.

Je borde la louloute, tape les méchants. Je me dirige vers mon lit, m'allonge et là, pschiitt, poche des eaux percée.

Bon, faut y aller. On est en alerte. J'appelle mes parents. Ils arrivent au plus vite. Je n'ai pas de contractions violentes, c'est génial !

On met ses chaussons et sa veste à la louloute. Je prépare un bibi, prend de quoi s'occuper à mon zazou, on se charge des sacs et on y va.

Papa avec le loulou en poussette canne a l'avant et moi derrière. Oula, c'est que ça se réveille.

La famille en mode expédition en ville. On explique au loulou que ça y est, la petite sœur va sortir du bidon de Maman.

Je fais de petits arrêts en arrière. Je souffle. Ça commence à faire un peu mal mais une sinécure par rapport aux contractions du premier accouchement.

A l'approche de la maternité ça passe un cran au-dessus.

Je prends mon sac avec les affaires de ma pitchounette, et le nécessaire au marathon et je gravis les étages. La louloute ne m'a pas vu souffrir.

Je réponds aux questions qu'on m'a posé cent fois, on me réexamine, youhou c'est que la troisième fois de la journée, hein ?

Puis, on monte en salle. Je discute avec la sagefemme à l'accueil que je connais un peu mais qui fait mine de ne plus se souvenir.

Allez, fais pas ta mijaurée, c'est vrai qu'on en connaît des dossiers sur toi mais on est pas vraiment là pour ça.

Je demande rapidement la péridurale. Ça y est, ça commence à être monstrueux.

L'anesthésiste arrive. Un revival d'Ugly Betty mais en plus vieille. Elle se présente et veut que je lui dise bonjour. Euh, c'est pas que j'ai mal mais on peut passer aux choses sérieuses là ?

Elle m'explique qu'il faut pas que je bouge et ce qu'elle fait, le tout sur un ton monocorde et froid. Et bah, ça fait plaisir les gens qui s'éclatent dans leur métier ! Elle ponctue le tout de gros soupirs.

Puis, j'ai une grosse envie de vomir, vachement mal et des sueurs atroces.

Ils n'arrivent pas à me coller leur truc dans le dos. Je suis bonne élève, je bouge pas.

La sagefemme est géniale, je peux vraiment me reposer sur elle et je peux vous dire que je me repose, je dois même lui défoncer l'épaule. C'est un métier physique mine de rien. Vous êtes vigile ? Euh non, sagefemme !

Et puis là, l'assistant de l'anesthésiste dit "je crois que ça pousse". L'aiguille est posée, je m'allonge et je crie "j'ai mal et envie de pousser". C'est parti. 1,2,3. Je hurle.

"Ça va trop vite, faut aller chercher le papa". Les sagefemmes descendent le chercher. Il attend que mes parents arrivent avec le loulou en bas.

Pas le temps de monter, la puce est dehors.

Elle est là.

Pas de larmes mais un immense sourire.

Le papa entre, elle est déjà sur moi.

Ma petite puce est sortie en cinquième vitesse. Elle n'a pas fait de gros bobos à maman.

Et tout peut s'arrêter. Immense bonheur. J'ai réussi à accoucher sans péridurale et c'était merveilleux. La grossesse non merci mais un accouchement pareil, je veux bien recommencer !

Chaperonette est née.

Présentons nous, tome 6, arrivée de ma chaperonette
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F
C'est rigolo à vous lire je vois qu'on a des points communs...j'ai moi aussi 28 ans, une 1ère fille de 3 ans née en 2009 et une petite de 3 mois 1/2 ! Et pour moi des accouchements également rapide pour chacune d'elle ! De la 1ère contractions jusqu'à la naissance il s'est écoulé pour ma 1ère : 5h30 et ma 2ème : 2h30 donc aucune péridurale et vraiment des accouchements top !
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C
Pour mon premier (mais c'est d'ailleurs dans un autre article) péridurale et pour avoir fait les deux, c'est tellement mieux sans. Ca fait mal mais on vit vraiment son accouchement
C
J'ai accouché en 1h de temps famelia
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F
Très joli récit !!! Du coup vous avez accouché en combien de temps ?
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A
Magnifique Claire...MA-GNI-FIQUE !!
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