22 Novembre 2014
J'aimerais pouvoir écrire que je suis une maman au top, tout le temps, que je comprends mes loulous H24 et fais preuve d'une patience sans faille.
Cachée derrière mon écran je pourrais tisser un tableau doré de notre famille, de mes qualités de maman et de mes enfants hors du commun.
Sauf que, ca se passe pas comme ça.
J'aimerais pouvoir dire qu'il ne m'arrive jamais de marcher au pas de courses, en courant, au final, apres je ne sais pas quoi. Et de laisser un Louloute derrière qui a envie de prendre son temps. Et puis de lui lancer des "allez, avance" sur un ton agacé.
J'aimerais pouvoir dire que je suis d'une patience sans bornes. Plutôt que bon nombre de fois pestiférer, vociférer, râler. Non que je ne sache qu'il vaudrait mieux poser une autorité calme et expliquer même si c'est une énième fois.
J'ai des fois l'impression de chercher à pousser Louloute, vers quoi ? Le faire grandir en accéléré plutôt qu'à son rythme. Ou peut-être que ce sentiment est lié à sa "précocité"...peut-être que c'est lui qui grandit et moi qui ait du mal à suivre et accepter. Ou peut-être que c'est un mélange des deux.
Parfois, je me rends compte que je suis physiquement présente avec mes enfants mais pas disponible. Le quotidien est jonché de son lot d'obligations et j'avoue que la télé m'est parfois d'un bon secours. Je ne mets pas n'importe quoi. Mais j'allume quand même la boîte à images. Et certains jours, trop. Comme pour avoir un espace de liberté qui au final n'en est pas un.
Il y a ces fois, ou l'enfant résiste. Veut pas dire bonjour ou merci. Ou faire ce que tu lui as demandé. Et puis je tente de faire céder. Un jeu d'autorité se met en place. Il ne cède pas. Je trépigne. Je m'énerve. Parfois une fessée part. Et si j'assume mettre une fessée sanction dans certains cas, celles données parce que l'enfant résiste je ne les assume pas. Je n'y vois que dérapage. Ca arrive rarement. Mais le peu de fois ou ca peut arriver, je me dis que plus tard je ne voudrais pas qu'il se souvienne de ca. Alors je lui demande pardon. Puisqu'une fois que c'est fait...
Et puis, est ce que je joue assez avec eux ? Est ce que je ne meuble parfois pas le quotidien de trop de choses alors qu'au final le bonheur pourrait être plus simple ?
La société fait peser son poids d'idéaux, miroiter une maternité idéale. Une mère omnisciente, omniprésente. Je sais qu'elle n'existe pas.
Je ne sais si le sentiment de culpabilité nait de cette tendance sociétale.
Si il est simplement naturel, comme programmé en nous, pour nous pousser à donner le meilleur de nous même.
J'aimerais avoir la certitude que je les aime assez, que je leur donne ce qu'il faut.
Ca vous arrive d'être saisis de ces doutes de parents ?