L'antichambre de l'enfer : conduire avec un bébé hors de lui

Prenez une maman, placez la au volant.

Mettez ensuite Louloute, fatigué, sur son siège.

Ajoutez Chaperonette dans son cosy.

Le tout fera un...cocktail explosif.

Voilà a peu près les ingrédients d'hier soir.

Il faisait chaud, en prime. Louloute avait pas voulu faire les siestes, d'où un état proche de la transe passant par quelques phases de caprices. Chaperonette était fatiguée, elle aussi.

Oui mais voilà, je devais ramener une amie à la gare, faire le plein. Et, initialement, chercher un colis. Que, je n'ai jamais cherché, faute de temps, d'avoir trouvé l'adresse puisqu'oublié le GPS.

Les c###ards fleurissaient au volant comme autant de coquelicots sur les bords des routes d'été.

Et vas y que je te grille les priorités ou que je te double par la droite.

Chaperonette avait décidé que, non, la voiture ne serait pas la messagère de Morphée. Hors d'elle, elle pleurait. Et moi, j'en étais d'autant plus aigrie de voir ces blaireaux rouler.

Je ne supporte pas d'entendre mon bébé pleurer. J'en avais limite la nausée.

Et puis, recrudescence d'escargots en prime. Qui lambinent. Qui regardent leur téléphone ou, cherchent, je ne sais trop quoi, dans la boîte a gants. Alors, déjà en temps normal, je suis aigrie envers ceux qui font autre chose que conduire et se transforment en danger ambulant, mais la...Puis faut le dire, je tiens plutôt d la machine a insultes, quand je roule en ville.

J'ai donc parcouru les rues qui avaient des airs de Styx, au doux son des hurlements stridents de ma puce, avec, ouf, un Louloute endormi, bouche béante.

Le tout pour finir par garer la voiture. Sortir la Chaperonette secouée et pleine de larmes. Sortir Louloute en pleurs parce que "il fait trop de bruit ce bébé".

Tirer la poussette d'un bras avec Louloute sur le marchepied, la Chaperonette dans l'autre bras.

Et enfin, arriver a la maison.Quelle belle activité estivale que prendre la voiture avec deux loulous !